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Extreme-droite, épisode 12: le BI, les origines du délire 4, les folkistes two

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(Suite de Extrême-droite, épisode 11: le BI, les origines du délire 3, les folkistes one)

Avec la précieuse collaboration de Nosotros.Incontrolados

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Les «néo-völkischer» français: les folkistes

Les «néo-völkischer», ou «folkistes», français se reconnaissent par leur discours ethno-différentialiste radical, identitaire et raciste qu’on retrouve dans l’association politico-culturelle «Terre et peuple», fondée et animée par Pierre Vial, Jean Mabire et Jean Haudry.

Pour Vial: «dans la mesure où la notion de communauté du peuple est au centre de mes préoccupations et où tout ce qui est populaire m’est cher, car lié à l’identité». «Les folkistes» sont donc des «ethno-communautaristes» qui défendent un paganisme ethnique fortement nordique.

Leur devise: «une terre, un peuple» qui se caractérise par les traits suivants:

  • contre les mégalopoles;
  • pour la vie dans des communautés villageoises;
  • pour les particularismes régionaux: folklores souvent de nature païenne;
  • pour le naturisme et les médecines naturelles;
  • contre le christianisme universaliste destructeur des particularités locales;
  • pour le régionalisme et contre le métissage;
  • pour un mode de vie autarcique et anti-moderne qui respecte les identités régionalo-folkloriques.

Les étrangers sont un danger associé à la modernité, donc des destructeurs d’identité.

(Certains points de vues frisent avec le mode de vie des alternatifs et des altermondialistes.. Mais gare aux leurres!.)

Le retour de l’antisémitisme et du racialisme völkisch

L’antisémitisme réapparaît de façon violente dans certains groupuscules folkistes. Le magazine de la Nouvelle Droite païenne: «Réfléchir et Agir», fondé en 1993 par Éric Lerouge, défend entre autres le Suisse néo-nazi et antisémite notoire Gaston Armand Amaudruz, l’éditeur négationniste français Jean Plantin, le néo-nazi et négationniste Olivier Mathieu. «Réfléchir et Agir» défend l’idée d’un grand ensemble européen «blanc» de Brest à Vladivostok, et le ton en est particulièrement violent et raciste. Robert Dun y participe jusqu’à sa mort et la référence reste Gunther.
Des folkistes français de la première génération y mettent leurs pattes brunes et parmi eux, on retrouve les missionnaires: Guillaume Faye, Pierre Vial, Jean Mabire, Jean Haudry, Bernard Marillier ou Bruno Favrit.

Et c’est là que l’on débute un des plus gros délires des folkistes avec: Jacques de Mahieu qui, en 1970, (époque mythique du LSD) voit les berbères d’Afrique du Nord comme des peuples racialement proches des Indo-Européens.
En effet, les «Libyens» se sont différenciés des Indo-Européens quand les glaciers ont reculé, il y a dix mille ans. Certains sont restés sur les plages de la Méditerranée en sirotant des cocktails molotov sous des parasols, alors que d’autres sont montés vers le Nord à la poursuite des sangliers.

L’halluciné Jean Mabire reprend ce discours et l’enrichit des théorèmes du pasteur nazi, Jürgen Spanuth, pour sortir en 1978: «Thulé, le soleil retrouvé des Hyperboréens». En bref, les Philistins sont les descendants des «Peuples de la mer» d’origine germanique, qui ont attaqué les Grecs et l’Égypte au XIIIe siècle avant notre ère.
Ces «Peuples de la mer» sont des Hyperboréens qui ont fui la disparition de l’Atlantide pour aller camper en Palestine et là, les méchants Hébreux vont les massacrer! Na!

Un des plus atteints des auteurs identitaires, Bernard Marillier, fervent partisan de l’illuminé italien Evola, décrit un Christ « aryen » descendant du «Peuple de la mer» qui n’a pas survécu au massacre des méchants Hébreux. (Certains vénéraient même un ancien dieu germanique, Krist, qui, selon eux, fut transformé en Christ par les chrétiens. Dès lors, on comprend mieux les origines conflictuelles entre l’Afrique du Nord et l’Europe! Ça doit être la descente du trip!)

Ainsi, dans «Chevalerie» publié en 1998, Bernard Marillier décrit un de ses trips sur la noblesse et la race nordique: «Les textes profanes nous donnent souvent la description du modèle racial du «vrai chevalier»: grand, élancé, blanc de peau, corps bien découplé, visage gracieux et régulier, cheveux blonds ondulés (symbole des forces psychiques émanées de Dieu, de la chaleur spirituelle, et beauté royale), à l’image du roi David toujours représenté blond roux et surtout du Christ à la chevelure d’un blond lumineux à l’exemple des dieuxouraniens païens.

Même si cette beauté, d’origine nordique, est restée un idéal servant de référence symbolique, elle n’en a pas moins correspondu, du moins à l’origine de la chevalerie, directement issue d’un substrat racial nordico-germanique, à une réalité ethnique qui s’est conservée dans les hautes couches de l’ordre chevaleresque (empereurs, rois, princes et barons), comme en témoignent encore de nos jours certains éléments non dégénérés des familles nobles françaises et européennes, beauté et noblesse étant liées». (Texto!) (En résumé, Vrai Chevalier ou VC qui deviendra plus tard: WC, chevauchant non point une cuvette, mais une VW, ou Völks Wagen, voiture du peuple et non point Voiture en Wogue, autrement surnommée: Coccinelle par Walt Disney et son monde féérique avec prince charmant, tout le toutim et vieux Carrosses…au point où on en est!)…

En 1979, Pierre Vial, un autre flippé qui était encore membre du GRECE, critique le judéo-christianisme. À ces yeux, le Juif reste «la toxine sémite» du relent christianiste. Donc, il faut être folkiste et protéger le paganisme, en particulier les religions celtes et germano-scandinaves.

Le livre de Guillaume Faye, «Pourquoi nous combattons. Manifeste de la Résistance européenne», est la «Bible» de Pierre Vial qu’il citait comme son «Dictionnaire fondamental de 177 mots-clés» (sic?) car «il manquait au courant identitaire une véritable doctrine de synthèse idéologique et politique qui au-delà de tous les partis, tendances, chapelles et sensibilités, rassemble enfin autour d’idées et d’objectifs clairs l’ensemble des forces qui s’opposent au dramatique déclin des Européens. «Pourquoi nous combattons» est destiné à devenir le manuel de base des forces identitaires européennes du XIXe [XXIe?] siècle. Sa possession et sa lecture attentive seraient absolument indispensables». (Cherchez la Faille!)

Car fin 1990, période de l’exctasy (aussi nommée pilule de l’amour), Guillaume Faye est devenu l’apôtre d’une philosophie raciste «blubo» (de Blut und Boden, «Sang et Terre»), et fait appel à la «conscience ethnique» des Européens en ces termes: «La conscience individuelle et collective de la nécessité de défendre l’identité biologique et culturelle de son peuple, indispensable condition au maintien dans l’histoire de sa civilisation et à l’indépendance de cette dernière».

Retournement de veste?

Pour les groupuscules d’extrême-Droite, «La question juive» reste un thème important. Mais en 2002, Guillaume Faye publie: «La Nouvelle Question juive».
Pour lui, Israël va disparaître sous la pression démographique palestinienne. Mais qu’à cela ne tienne! G.Faye se rapproche de l’extrême-Droite juive avec comme ciment, leur haine commune de l’islam. Il leur faut donc être des alliés radicaux pour mener leur guerre islamophobe.

Ce ne sera pas le seul. En 1996, le folkiste Bruno Favrit loue la position idéologique de cette Droite radicale juive. Et on va inverser les tendances: le juif est un «identitaire» (qui s’ignore ou non), et ainsi, va dans le sens du discours différentialiste identitaire dont la particularité est synonyme d’identité.
Par cette pirouette, cacahuète, l’éloge du communautarisme ethnico-religieux radical remplace l’antisémitisme.

Et si l’extrême-Droite continue à être d’un antisémitisme «maîtrisé», son discours actuel vise essentiellement les Maghrébins et l’islam.
Sa stratégie est se rapprocher des Juifs de France lors de manifestations médiatisées d’antisémitisme arabo-musulman et de rendre ainsi ces Juifs de France bien visibles dans les médias. Le bouclier émissaire parfait!

Conclusion

C’est depuis le début des années 2000 que les folkistes européens tentent de se fédérer et de mettre en place une synergie européenne.

En novembre 2005, différents groupuscules européens de «Terre et peuple» se rencontrent en Espagne pour un deuxième colloque.
Leur but est de fonder un front anti-mondialisation, anti-néolibéralisme, un socialisme identitaire, et refus de l’immigration extra-européenne pour préserver la race blanche. (Un thème qu’on trouve dans le discours d’Europe-Action, d’ailleurs!)

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Fin de ce 12 ème épisode absolument atterrant!

 

À retrouver sur AZATHÈMES/EXTRÊME-DROITE/FRANCE



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